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Le diabète et autres maladies métaboliques

Une maladie fréquente

Diabète de type 2, diabète non insulinodépendant, diabète « gras », diabète de l’adulte…derrière tous ces noms se cache une seule et même maladie qui concerne près de 3 millions de personnes en France (5% des français). Selon les données de l’Institut de veille sanitaire (InVS), cette affection chronique touche 14 % des personnes de plus de 65 ans. Cette augmentation est encore plus marquée dans d’autres pays occidentaux. En cause ? Un vieillissement progressif (espérance de vie qui s’allonge) et un accroissement spectaculaire des 2 principaux facteurs de risque : l’obésité et la sédentarité. Ceci explique aussi l’apparition de plus en plus fréquente du diabète de type 2 chez les plus jeunes adultes, alors qu’il était autrefois considéré comme le diabète de « l’âge mûr ».

Prévalence du diabète en France

Des causes universelles

Régulation normale de la glycémie

L’insuline agit sur les cellules (surtout les muscles) pour y faire pénétrer le glucose sanguin et ainsi, réduire la glycémie. Mais ce système peut se « dérégler » et favoriser, sur le long terme, la survenue d’un diabète de type 2. Le diabète de type 2 se définit par une glycémie à jeun supérieure à 1,26 gramme de sucre par litre de sang ; la glycémie à jeun normale est inférieure à 1.1 g/l.

Entre 1.1 et 1,25 g/l on parle de prédiabète : il s’agit souvent d’un phénomène de résistance à l’insuline appelé INSULINORESISTANCE. Le pancréas arrive à produire de l’insuline, mais celle-ci ne joue pas efficacement son rôle, qui consiste à faire pénétrer le sucre dans les cellules. Du coup, le glucose s’accumule dans le sang malgré une forte sécrétion d’insuline. L’excès de gras dans les cellules est souvent en cause dans l’insulinorésistance.

Par la suite, le pancréas produit de moins en moins d’insuline, on parle d’« usure » du pancréas, plus ou moins rapide selon les individus. L’insuffisance de production d’insuline est appelée INSULINOPENIE. C’est sur cette composante que les facteurs génétiques sont les plus marqués.

Les deux anomalies sont présentent chez tous les diabétiques de type 2, mais la résistance à l’insuline précède souvent l’apparition du diabète de plusieurs années.

Les états prédiabétiques

Toutes les situations qui favorisent une insulinorésistance sont considérées comme des facteurs de risque de devenir diabétique de type 2 : on les identifie aussi comme états prédiabétiques lorsque qu’il existe sur la prise de sang une glycémie qui dépasse 1.1 g/l. On retrouve parmi celles-ci :

  • Une augmentation de la graisse dans l’abdomen identifiée comme obésité androïde (tour de taille élevé)
  • Une augmentation de la graisse dans le foie (stéatose) d’origine nutritionnelle
  • Une augmentation des triglycérides sanguins
  • Un syndrome des apnées du sommeil
  • La prise de corticoïdes sur le long terme ou à forte dose
Etat pré-diabétique

Surveillance par l’hémoglobine glyquée (HbA1c)

La surveillance de la glycémie sur le long terme est essentielle pour réduire les risques de complications, on utilise pour cela le dosage de l’hémoglobine glyquée. C’est une fraction de l’hémoglobine qui « colle » le glucose de façon proportionnelle à la glycémie, avec une durée de vie de 3 mois, les résultats s’expriment en %. Inférieure à 6 % chez les nondiabétiques, elle augmente avec le diabète et reflète le niveau moyen de sucre dans le sang. La recommandation est de « vivre en dessous du 7 % » pour la plupart des diabétiques. Cet examen par prise de sang est le pilier de la surveillance des diabétiques.

Pourquoi 7 % ? Établi selon les recommandations internationales, ce seuil est un bon compromis pour fixer un objectif réalisable aux diabétiques, on sait que cela correspond à un taux très faible de complications. L’objectif est toujours individualisé.

Quant à l’autocontrôle quotidien de la glycémie par piqure du bout du doigt (appelé glycémies capillaires, généralement reportées sur un carnet), il reste nécessaire pour les personnes traitées par l’insuline ou les sulfamides hypoglycémiants. Mais ne s’impose pas chez tous les diabétiques de type 2 : il sert plutôt de mesure d’accompagnement, effectuée de façon temporaire, pour sensibiliser les patients aux effets positifs des changements de mode de vie (alimentation et activité physique) sur la glycémie.

Les Risques à long terme

Ils sont principalement dus à l’atteinte des vaisseaux sanguins (système artériel).

S’il s’agit des gros vaisseaux, l’hyperglycémie aggrave les plaques d’athérome et contribue donc à boucher les artères du cœur (infarctus), du cerveau (AVC), des jambes (artérite), et des reins (dialyse). Néanmoins le tabac, le cholestérol et l’hypertension artérielle sont tout aussi néfastes que la glycémie et doivent être pris en compte pour limiter les risques cardio-vasculaires chez tous les diabétiques.

S’il s’agit des microvaisseaux l’hyperglycémie en elle-même est à risque de créer des lésions de la rétine (surveiller par le fond d’œil), des parois nerveuses (perte de sensibilité des pieds) et du rein.

L’équilibre des glycémies et des autres facteurs de risque cardiovasculaire permet d’éviter les complications ou de limiter leur intensité.